Notre Escargotiere

Ma Loutre s'est prise de passion pour les escargots, jusque-là, je la laissais les regarder sans les ramener à la maison. Avoir trouvé quelques coquilles vides faisait amplement son bonheur.
Et puis j'ai découvert les escargotières ... L'idée de les choyer et surtout de voir des bébés escargots a la maison m'a charmé.
Alors on s'est lancé !
En sortant le chien après la pluie, j'ai pris ma petite boite et j'en ai récolté 6. Les plus beaux que j'ai trouvés :p et j'ai fait la surprise au réveil à ma Loutre, qui a sauté de joie :D

Une escargotière doit avoir un peu de terre, des cailloux, une belle branche, de quoi les nourrir, le tout dans une boite large, mais pas trop profonde, bien aérée. Et sans oublier un pulvérisateur pour garder une humidité minimale, nécessaire au bien-être de nos nouveaux petits compagnons.
J'ai choisi une boite avec une fermeture solide, car les escargots possèdent une force musculaire trop souvent sous-estimée, et que je n'ai aucune envie de les voir gambader gaiement partout chez moi !
Donc nous sommes partis faire nos courses et j'ai trouvé notre bonheur chez Action.
La boite en elle-même m'a coûté 1.99€, j'ajoute à ca le terreau 0.79€ et l'organza 0.89€, ca fait très peu de dépenses pour des animaux qui en plus mangent nos épluchures !
(Je ne parlerai pas des feutres neufs + cahiers de coloriages + les ballons pour chaque Lous se trouvant en plus sur ce ticket de caisse... L'idée de choisir l'escargotière ensemble était chouette mais je n'ai pas pensé au reste du magasin :p )

La première étape consiste à percer des trous d'aération dans le couvercle, je vous passe le détail d'avoir dû expliquer la totalité de ce que contenait la mallette de la perceuse a mes lous curieux, alors je dirais que c'est une étape rapide et facile qu'il faut néanmoins réaliser avec précaution pour ne pas exploser le plastique.
Une fois les aérations réalisées, on retourne le couvercle et, grâce au pistolet à colle chaude, on colle l'organza pour "boucher" les trous afin que les minis bébés escargots ne tentent pas de coloniser votre chez vous.

Et on passe au remplissage !
Je ne saurais que trop vous recommander le terreau de coco compact de chez Action ! Ca prend peu de place, peu de poids et ca contient beaucoup !

Nous avons mis de la terre, du sable (parce que j'ai lu quelque part que les escargots pouvaient pondre dedans, mais vus comment ils s'engluent dedans, j'ai des doutes sur la source ..), un chemin de pierre (qui finalement va aller recouvrir le sable) et une branche (Qui est en cours de machouillage canin, car nous avons mal estimé sa taille : elle ne rentre pas dans la boite -_- )
(Je vous ferais un update :p )

À peine installé, y en a un qui sort déjà se balader, pour des animaux nocturnes, c'est flatteur !

Malgré mes petits soucis d'installation, ils ont quand même l'air d'apprécier leur habitat, surtout vu comment ils se grimpent dessus.
Je pense qu'on aura des petits bientôt 😜

Surrogate ? Un drôle de petit animal ..? la FAQ

Et bien non, je ne me suis pas transformée en suricate (petit animal adorable aux dents acérées ) quoi que ça pourrait peut-être me correspondre un peu :p

Être surrogate, c'est (attention définition très personnelle) : porter dans son corps et aussi un peu dans son cœur un petit être pour agrandir une autre famille que la sienne
J'ai pensé à différentes manières de l'annoncer ou d'en parler, mais ce sujet est tellement important et sensible à la fois qu'aucune manière ne me semble appropriée...
Alors voilà, pour le dire simplement : je porte actuellement un petit bébéléphant qui grandit dans mon bidou depuis déjà quelques semaines
Il grandit bien et son petit cœur qui bat bien fait déjà le bonheur de ses parents

Cela dit, recevoir des félicitations qui ne me sont pas adressées accompagnées de moultes questions me dérange fort
Donc voici un petit éventail des réactions déjà vécus et leurs réponses afin d'éviter de trop me répéter

Pourquoi ?
Pour ceux qui me connaissent, vous savez à quel point j'aime être une maman. La maternité était très attendue dans ma vie et m'a parfaitement complétée.
Et même si certains jours, j'ai envie de les rôtir, je n'envisage jamais ma vie sans eux. Mes enfants m'obligent à me dépasser, ils me rendent chaque jour meilleure, et si on m'avait annoncé que cette vie m'était refusée, j'aurai sans aucun doute été très malheureuse (et le mot est faible)
Alors voilà, j'ai la grande chance d'avoir de belles grossesses et la possibilité d'aider des amis chers, pourquoi ne le ferais-je pas ?

Mais vous y avez bien réfléchi ?
(j'adore cette question !)
Donc oui nous y avons bien réfléchi :D , le projet est lancé dans nos esprits depuis un peu moins d'un an (et non depuis les quelques secondes que vous venez de l'apprendre), il a été validé par une équipe médicale, et notamment par la psy de l'équipe avec qui nous avons eu un rdv avant que le projet ne soit validé, et nous avons tous un suivi pendant et après

Ho ! Moi, ça, je ne pourrais pas !
(celle-là, c'est mon number one, je crois que je l'entend a chaque fois !)
Plusieurs réponses me viennent avec le temps :
1) On ne vous le demande pas !
2) Ça n'est pas grave ! Nous ne sommes pas tous pareils et notre diversité fait notre richesse, alors s'il vous plaît .. Arrêtez de me le faire remarquer ;)

Est-ce possible ? / Est-ce légal ?
Oui, c'est possible (Puisque je suis en plein dedans :p) et ce n'est pas illégale
En Belgique, il y a un vide juridique qui profite aux GPA, et surtout qui permet aux hôpitaux qui le souhaitent d'encadrer la pratique pour la rendre le plus safe possible
Je ne suis pas relié génétiquement à ce petit être que je porte, l'ovule et le spermatozoïde appartiennent aux parents, même si légalement, je serais considérée comme en étant la mère tant que je n'aurai pas renoncé a ce droit en faveur de la maman de ce petit, le papa pourra quant à lui reconnaître son enfant durant la grossesse après avoir déchu mon mari de ce droit (procédure plus simple et plus rapide que pour la maman )

Ça va aller avec tes enfants ??
Je tiens à rappeler que les enfants ont une ouverture d'esprit bien plus grande que les adultes, ils sont moins moulés dans nos conventions sociales et notre "normalité"
Et donc nous avons annoncé cette belle nouvelle à nos grands (le mini le savait déjà et il fait déjà des câlins et des bisous a mon bidou <3 ) et ils l'ont très bien vécu ! Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et se comprend clairement, CQFD
Oui, ils savent que ce n'est pas un petit frère ou une petite sœur dans mon ventre
Oui, ils savent que ce bébé ne grandira pas avec nous
Oui, ils savent que ce n'est pas notre bébé et que donc il n'y a pas de risques que nous donnions l'un d'eux a une autre famille sans enfant

Pourquoi le "bébéléphant" ?
Pour cette question, je vais laisser la maman répondre : 
Le bebelephant c'est parti du fait que les éléphantes ont une gestation de 20 à 24 mois. Et ça m'a parlé, je me suis sentie maman éléphante, qui portait déjà dans mon cœur ce bébé, bien avant qu'il existe physiquement. J'avais l'impression que ça correspondait à ma "gestation" à moi :)

Le petit mot de la fin
À mes yeux, tout ce-ci est un genre de rééquilibrage, la nature s'est vautrée quelque part, mais grâce a la science, nous avons les moyens de corriger le tire. Je dois dire que j'ai un amour tout particulier pour cette médecine moderne qui a réussi a installer un bébé qui n'est pas a moi au creux de mon ventre (et ce, sans hormones vu que j'allaite toujours mon mini Koalou )
Alors voilà, c'est une magnifique aventure qui a commencé pour nos familles il y a quelque semaine et qui va mener à la naissance d'un petit bébé fin janvier, je me sens heureuse et fière de pouvoir y participer.
Être parent est surement la plus belle des aventures, c'est dur et ça nous bouffe jusqu'à la moelle, mais ça nous apprend beaucoup ! Ça nous apprend sur nous-même, sur la vie en général et ça nous rend meilleurs
Alors beau début de parentalité à mes amis, en espérant que ce petit fasse leur bonheur comme mes bébés ont fait le mien :*

Expérience du printemps : Les Pissenlits

Mes enfants m'ont ramené du jardin des bouquets de pissenlits ❤

On les a d'abord exposées fièrement sur la table à manger, puis, au bout de 3 jours, ils se sont refermés et j'ai hésité à les mettre à la poubelle...
Mais par curiosité, je voulais voir si dans un verre d'eau, sans racines, ils pouvaient se rouvrir pour devenir de beaux pissenlits blancs.
Quand, au 4e jour, j'ai vu un début de changement annonciateur, j'ai commencé à expliquer aux enfants ce qui allait se passer avec nos petites fleurs

Ça a amené à de drôle de conversation à table
Loutre : Il y a des bébés dans les fleurs, je l'ai vu dans les dessins animés !
Ils regardent les silly symphonies en ce moment (si vous connaissez tous forcément, ce sont les vieux cartoons Disney, avec peu de paroles sur fonds musicaux)
Moi : C'est tout comme, les bébés fleurs, ce sont les graines, et quand le pissenlit se sera ouvert de nouveau, Il sera plein de bébé fleurs qui s'envoleront pour aller, pousser ailleurs et faire pleins de petits pissenlits.
Loutre : oui et papa, il pourra choisir un bébé dans la fleur !
Moi : Non, car nous n'avons pas les mêmes graines, le papa à des graines qu'il dépose dans le ventre de la maman Pour que le bébé grandisse dedans
Loup : Quand je serais un papa, je trouverai une maman pour faire pousser mon bébé dedans
J'ouvrirai son ventre pour y mettre les graines !
Moi : On n'ouvre pas le ventre pour y mettre le bébé.
Quand tu seras grand ton zizi pourra te servir à mettre la graine dans le ventre de la maman.
Loutre : Beuuuh !
Loup : Haaa !
Alors on ouvrira la mimi pour y mettre la graine !
Moi : Oui... C'est presque ça...


Je ne pensais pas que parler enfantement commencerait vraiment en parlant des petites fleurs O.o

Notre expérience a durée 2 semaines, toute pile le temps des vacances !

Mes Lous ont été très attentifs aux fleurs, m'informant quotidiennement de leur état. Quand elles ont commencé à s'ouvrir, ça a été pour eux une vraie fête ! Il a été dur de les faire patienter :p

Quand les pissenlits furent assez ouverts et gonflés, nous sommes allés dehors pour souffler dessus et les regarder s'envoler, c'était vraiment très chouette ! J'ai retrouvé un peu de mon âme d'enfant et eux ont été ravis de voir l'expérience réussir dans ce beau feu d'artifice végétal. 

Quelques "bébés fleurs" 

dans les cheveux dorés de ma beauté loutrière <3

Lait d'Amande, ma recette

• 50-60g d'amande réduites en poudre ( ça marche aussi avec les noisettes des pistaches, des noix de macadamia, des noix de cajou, etc.)
• 1L d'eau bouillante ( pour mieux faire sortir les bonnes huiles des noix )
• De quoi sucrer (miel ou sucre de votre choix)

Je le fais au Thermomix, mais un bon mixer sera parfait aussi.
Mettez la poudre, l'eau bouillante par-dessus et mixez à puissance maximale pendant 3 bonnes minutes.
Si je fais 2L d'un coup, je mixe mes amandes avec 1L et je rajoute le deuxième litre après
Pour un lait plus digeste, il est recommandé de faire tremper ses noix quelques heures à une nuit avant de les utiliser, mais surtout réduisez les d'abord en poudre (ou en pâte si ça a été trempé) avant d'ajouter l'eau bouillante par-dessus, car ça se mixe beaucoup moins bien sinon, et on peut retrouver de gros morceaux (Gloups)


En règle générale, je ne filtre pas, le lait a un très léger effet granuleux qui ne me dérange pas du tout, ni moi ni mes enfants.

Mais si je veux donner un bib a mon Koalou c'est plus pratique que le lait soit bien lisse alors dans ce cas, j'utilise la cafetière de chez IKEA, qui a un super filtre et qui m'évite de me salir les mains :D(sauf pour la noix de cajou qui donne un lait très crémeux et lisse sans filtrage)
Pour une facilité de filtrage, ne dépassez pas les 60g de noix par litre d'eau, sinon ça bloque le filtre. Presser tout doucement, en vidant au fur et à mesure la cafetière. Quand ça bloque, remontez le filtre, mélangez doucement le lait à l'intérieur pour éviter que les résidus d'amandes fassent barrage au filtre, et recommencez petit à petit autant de fois que nécessaire.
On prend vite le pli.

Je garde les résidus d'amande pour faire de la crème d'amande, que j'utilise dans mes pâtisseries a la place de la crème de lait de vache.



Selon l'humeur et les possibilités, j'aime bien faire des laits 50% cajou 50% amande ou noisette ou autres. Ça donne des laits très crémeux et avec une texture ressemblant plus a ce qui se fait dans le commerce, et en plus, ça varie les nutriments que nous consommons ;)
Je sucre au miel et j'en mets autant que je mets d'amande, mais c'est une question de goût. Je préfère le miel, car il contient des vitamines et des nutriments que n'a pas le sucre. Mais si le lait est aussi destiné à un bébé de moins d'1 an, mieux vaut mettre du sucre (par exemple du sucre de coco)
(je rappelle que le lait végétal ne peut en aucun cas être un substitue au lait maternel ou au lait en poudre, c'est juste un petit plus pour des bébés diversifiés, EN PLUS de leur lait habituel )

Et la petite astuce en plus c'est d'utiliser de l'infusion à la place de l'eau bouillante. Il se trouve que la camomille se marie à merveille avec l'amande ! C'est excellent au goût et c'est toujours un petit plus pour se détendre pendant le goûter après la journée d'école ;)
Je n'ai testé que la camomille, mais n'hésitez pas à faire des tests et venir me raconter ;)

Mon meilleur ennemi : le Tire-Lait

Je vous partage ici mes expériences et astuces pour vous aider à faire face à votre tire-lait

Avant de plonger dans le vif du sujet, il est préférable de comprendre comment vient le lait.
Après l'accouchement et sa belle montée d'hormones, vient la première montée de lait. La sortie du lait du sein vers l'extérieur s'appelle "le réflexe d'éjection". 
La plus grande partie du travail est psychologique, et non physique. C'est notre réaction face à notre enfant qui fera monter et sortir le lait.
Certaines femmes mouillent leur tee-shirt rien qu'en entendant un bébé pleurer ;)

Donc pour stimuler le réflexe d'éjection, beaucoup de mamans ont recourt au souvenir d'une tétée, d'une photo de leur enfant ou (comme moi) d'une vidéo d'une tétée (merci la technologie !).
Pour ma part, je trouve que c'est ce qui stimule le plus, pouvoir plonger mon regard dans celui de mon enfant qui tète goulûment avec la petite goutte lactée au bord des lèvres sur mon écran de pc / smartphone / etc
Mais d'autres choses plus abstraites sont tout aussi efficaces, comme visualiser des cascades lactées ou plus simplement des rivières d'eau qui descendent le long d'une montagne.


Et dans le genre qui galère vraiment beaucoup, parfois il y a moi : devant une vidéo de mon bébé qui tète, une bouillotte sur le sein, je visualise qu'à chaque inspiration, je puise de la force dans le regard rieur de mon bébé, et qu'à chaque expiration le lait sort à flot de mes seins, tout en me répétant que le lait sort pour nourrir mon bébé, que je fais ce qu'il faut, que grâce à moi, il mangera bien, etc.

• La bouillotte aide à dilater les canaux et facilite l'acheminement du lait à l'intérieur du sein
• Durant le premier mois, quand le bébé tète avec passion, je me fais des vidéos d'1 min ou plus que je stock dans le cloud afin de les avoir toujours accessible depuis n'importe quel support. J'ai une grande préférence pour YouTube qui me garde une belle qualité d'image, j'y importe mes vidéos en privée pour que je sois la seule a pouvoir les visionner depuis mon compte

Je déploye une énergie considérable pour chaque goutte sortie de moi alors que quand c’est mon bébé, il se prend des jets de lait dans la gorge tellement je produis pour ses beaux yeux

• Donc pas de panique si vous n'arrivez pas a donner du lait à votre tire-lait, ça n'est en rien représentatif de votre capacité à produire du lait !

Si malgré une montagne de subterfuges, vous ne voyez pas de lait sortir, je vous conseille d'arrêter quelques secondes, de retirer le sein de la téterelle (très important, il ne suffit pas de stopper le Tire-Lait, il faut retirer la pression sur le mamelon) et de le laisser un peu a l'air, ça peut débloquer le réflexe d'éjection

En ce qui concerne le tire-lait en lui-même, certaines préféreront une technique manuelle douce et plus physio, et d'autres l'efficacité rapide d'un électrique.

Le tire-lait électrique :
Je recommande chaudement un double pompage, vous profiterez ainsi du réflexion d'éjection qui monte sur les deux seins en même temps.

Il y a deux techniques de vitesse : crescendo ou decrescendo.
De plus en plus fort, ou très fort au début pour descendre a vitesse moyenne après.
À l'époque où j'utilisais un TL électrique, j'optais pour la deuxième méthode. Je mettais à vitesse maxi pendant que je regardais ma petite vidéo et quand le réflexe d'éjection était bien stimulé, je diminuais pour bien tirer le lait tranquillement.

Dans un article écrit a ce moment-là, je disais :
"Et surtout le plus important : pensez a autre chose !
Mettez-vous devant une série captivante, un livre palpitant, cuisinez, tricotez, mais surtout ne regardez pas ces petites bouteilles se remplir !
C'est le meilleur moyen qu'elles restent vides ...
Le plus gros du travail est psychologique et quand on y pense, qu'on se stresse, hop ça coupe tout !
L'allaitement se fait tout seul, naturellement, sans que nous ayons besoin d'y réfléchir avec notre enfant, c'est donc comme ça qu'il doit être avec le tire-lait ;) "
Maintenant, ces conseils ne me conviennent plus, mais à l'époque, c'était juste parfait. Nous sommes toutes différentes, je suis moi-même différente de la moi d'il y a 3-4ans, alors ce conseil reste valable pour certaines ;)

Pour le manuel : 

J'ai mon petit chouchou, qui est le MAM. Loin de moi l'idée de faire de la pub, mais c’est le seul à ma connaissance à avoir une valve de dosage de pression, et je trouve que cette option améliore considérablement la qualité du moment passé en tête-à-tête avec notre Tire-lait.

Ma technique est plutôt simple : pas de pression trop forte pour ne pas abîmer le sein, mais quand même assez pour que ça aspire (j'aime beaucoup cette valve, car mes deux seins n'ont pas la même sensibilité, et de cette manière, j'arrive à bien tirer des deux cotés alors qu'avec l'électrique, je n'arrivais à bien tirer que d'un sein)

Je commence avec des petites pressions courtes et fortes pour stimuler le réflexe d'éjection, pour aider le lait a monter et peut être même a sortir.

N'oubliez pas de sortir votre sein du tire-lait si malgré les efforts rien ne vient, il faut savoir reculer pour mieux sauter ;)

Quand le réflexe est bien stimulé, le lait sort en jets. J'observe bien la téterelle et j'attends que le jet de lait soit fini pour refaire une pression. C'est beaucoup plus doux que l'électrique, mais personnellement, j'arrive à donner plus de lait à mon Tire-lait de cette manière-là.
Si le lait sort plus doucement pendant le tirage, je re-stimule avec quelques pressions saccadées et quelques efforts de visualisation et ça repart.

J'aime regarder le lait sortir, ça me donne un bon sentiment que les choses se passent bien. Je suis du regard ces petits jets de lait et je pense a mon tout petit qui pourra avoir du bon lait et ça me met du baume au cœur, car vraiment, il faut l'avouer : je déteste tirer mon lait ...
Autant, j'aime allaiter, autant donner mon lait au Tire-lait, c’est vraiment en cas d'extrême nécessité. d'ailleurs une fois diversifiés, si je dois laisser mes petits à papa pendant un moment de téter et qu'il n'y a pas de lait au congelateur, je fais du lait d'amande maison (par ici, la recette)

Quand j'en ai eu besoin, j'ai trouvé très peu d'articles pour m'aider à bien tirer mon lait, avec le temps (et les différents groupes Internet) j'ai constaté que je n'avais pas été la seule à rencontrer des difficultés. 
À l'époque, ça m'a beaucoup déboussolée, mon allaitement se passait bien, j'ai même eu un « petit » REF (Reflexe d'Ejection Fort : c'est quand bébé s'étouffe, car le lait sort en gros jets dans sa bouche ..), alors pourquoi je n'arrivais pas à faire sortir une goutte de mon lait au tire-lait ??
Écrire cet article me tenait particulièrement à cœur, car je sais que le Tire-lait fait douter plus d'une d'entre nous.
Rappelez-vous bien que l'allaitement commence avant tout dans la tête pour arriver dans le corps, et que personne a envie de donner son corps à une machine, alors que le bébé qui nous câline, qui tend vers nous sa frimousse, qui nous regarde de ses yeux aimants nous donne bien plus envie de lui donner notre sein et notre lait ❤️

Donc, j'ai pus tirer mon lait et remplir mon congelo.

Vous vous dites que c'est fini, qu'après avoir bien galéré voir le congelo remplis fut une belle fin à notre histoire ?
Et bien non, car il se trouve que le Loup n'a jamais voulu boire de ce lait tiré.
JAMAIS !
J'ignorais ce qu'étaient des lipases et comment les désactiver, et franchement, j'ai été bien dégoûtée, de devoir vider mes petits sachets durement remplis, dans le bain de mon bébé...

Bref pour faire court quand notre lait est gras (ce qui est le cas les premiers mois de l'enfant, vu que c'est ce dont il a besoin) il est chargé en lipases, petits enzymes qui facilitent sa digestion, mais qui se congèlent très mal. En fait, le lait commence à se prédigérer durant le temps de congélation (Gloups). Mais heureusement, on peut désactiver les lipases en faisant chauffer doucement le lait, et après l'avoir laissé (pour éviter le choc thermique), le congeler sereinement.

Certains bébés sont gênés par le goût, d'autres pas. Ça peut être bien de tester avant de congeler, comme ça, on sait si on doit faire chauffer ou pas.

Petit document pour en savoir plus.
Et petit plus pour la conservation du lait

Un dernier petit mot pour vous rappeler que vous êtes toutes des mamans extraordinaires, ne vous laissez pas impressionner par un simple tire-lait, vous êtes plus forte que ça !
Ne vous jugez pas, car tirer son lait n'est pas facile pour toutes, et on peut avoir une super lactation sans pour autant réussir a donner du lait à un mécanisme sans vie.
Pas de pression, pas de jugement, quoi que vous fassiez, vous le faites au mieux :*

Le Pourquoi du Comment..

Il parait que 30 ans, c'est l'âge de raison... Je commence a penser que c’est le cas.
Plus le temps passe, mieux je me comprends, moi, mes réactions, mon fonctionnement.
Je réalise ce qui me bloque, ce qui me motive et aujourd'hui, ce fut une grosse avancée : ce qui me motive, c’est aussi ce qui me bloque, mais Sarthe l'a dit mieux que moi : l'enfer, c’est les autres !
Pour les autres, je suis capable de me démener, de donner de ma personne. Pendant différentes périodes, j'ai pensé à être psy ou sage-femme ; des métiers exclusivement tournés vers les autres.
J'ai envie d'écrire, de vous écrire. Et ce qui, ironiquement, m'en empêche, c’est justement les autres.
Ceux qui lisent, qui jugent, qui interprètent en fonction de leur propre prisme et de leurs rancunes envers eux-mêmes...
Une fois écrit ça parait peu, alors que réussir à se comprendre et savoir vers quoi on veut aller, c'est un pas énorme de franchis. Nombreux sont ceux qui n'y arrivent pas.
Alors voilà, je me mets a nue avec mes forces, car je suis capable d'encaisser beaucoup pour aider un/e ami/e ou même un/e inconnu/e qui en aurait besoin, et mes faiblesses, car les mots haineux me font peur, la gratuité de la haine est de plus en plus présente sur le net, et je trouve ça angoissant d'écrire avec sincérité quand on sait qu'on peut etre lu "de travers".
Alors je me lance, j'affronte, et je vais écrire plus.
Non parce que je me sens meilleure ou supérieure, mais simplement pour que les personnes qui me ressemblent sachent qu'elles ne sont pas seules. C'est la grande force d'internet : réunir les gens ! Quand je lis des articles ou je me reconnais, je me sens souvent plus en phase avec le monde qui m'entoure et j'aimerais apporter ma petite pierre a l'édifice.
Dans ce but, j'ai ouvert un compte twitter, pour vous faire partager mon quotidien avec ma famille.

Depuis que j'ai commencé ce blog, pas mal de choses ont bougé, alors un petit point sur la situation :
Je suis maman de trois superbes petits Lous, et je suis très objective ! Un Loup de 4 ans, sociable et plein d’enthousiasme, une Loutre de bientôt 3 ans, observatrice et ingénieuse, et un petit Koalou de bientôt 1 ans, qui sera notre dernier bébé et qui est trés pressé de voir de quoi il est capable. le temps a filé et depuis 5 ans que je suis maman au foyer, j'ai beaucoup évolué, et je n'ai pas fini, alors si vous voulez m'accompagner dans cette grande aventure qu'est la vie familliale prenez place, on va s'éclater !

Pour plus de Loup,Lou&Ko, c'est par ici ;)

photo du samedi matin, soyez indulgents ;)

Naissance de notre Koalou

Il me faut toujours un peu de temps pour revenir à l'écriture après une naissance, et 10 mois plus tard me revoici pour partager avec vous cette journée riche en émotions de toutes sortes qui a mené a la naissance de notre 3ème lou, notre Koalou
(Vous aurez peut-être remarqué le changement dans le titre du blog, qui présente une place pour chacun de mes bébés, mon Loup, ma Loutre et mon Koalou ^^ )


Ça faisait bien une semaine, dix jours que j'avais des contractions par-ci par-là, plus ou moins douloureuses qui s'accentuaient doucement, je n'ai donc pas été surprise d'être réveillée par d'autres contractions douloureuses ce mardi 22 mars.Pour moi rien d'anormal, les choses suivaient leur cours, je me suis donc glissée dans ma douche, doucement et tranquillement, je savais bien que ça faisait partie de nos derniers moments de symbiose, je profitais de nos câlins silencieux.
C'est en sortant de la douche que j'ai appris la nouvelle : deux bombes venaient d'exploser à l'aéroport de Bruxelles. Il était 9h, ça s'était produit à 8h, et devant les photos de débris, je réalisais que la marraine de mon petit à venir devait y être.Ça n'a duré que quelques secondes, peut être même moins, car heureusement, j'ai entendu sa voix ensommeillée dans le salon : elle n'était pas sortie de la maison.Ascenseur émotionnel qui m'a fait descendre dans la grande angoisse de l'explosion pour me faire remonter en lieux sûrs.
La pauvre n'a pas compris mon câlin plein de larmes. Il fallait que ça sorte, tout ce stress ressenti si vite, et la peur de la perte d'un être cher.Le temps de se calmer et d'être réconfortée par mon homme qui devait lui-même aller travailler, encore une explosion, justement là ou lui se serait rendu s'il n'avait pas eu à me réconforter.
J'ai accueilli la nouvelle dans un état second. Mon corps aussi. Évidemment, tout le monde est resté à la maison, mais malgré les mots doux et les câlins, je ne me suis pas apaisée et les contractions se sont progressivement intensifiées.Oui, ce n'était "que" le stress, mais je me trompais en pensant avoir encore le temps.

Les travaux à l'étage du dessus, les enfants qui jouaient, tous les bruits ont vite commencé à me parasiter, a m’inonder, ça bourdonnait dans ma tête. Je me suis isolée pour sentir les contractions monter doucement.
Il était 13h et je n'y croyais pas encore vraiment, j'avais une petite voix dans ma tête qui me disait que le stress allait descendre, que les contractions allaient se calmer. J'avais été ponctuelle pour mes deux premiers, pile le "bon" jour, et même si je n'étais qu'à J-2, je me disais que ce n'était pas encore le moment.
1h plus tard, c'était une tout autre histoire, les contractions m'ont fait sortir quelques cris et je me suis décidé à envoyer un message à mon sage-femme et à ma photographe juste pour les prévenir que ça serait pour aujourd'hui. 
Bruxelles était bouclée, plus de transports en commun et pas mal de bouchons, mais j'avais encore besoin d'un peu d'intimité avec mon homme.Il m'a massé, m'a nourrit, m'a soutenu. Sa présence m'a aidé à faire le plein de force pour la suite. J'avais besoin de cette bulle, encore un tout petit peu...
17h, je pense que j'ai bien compris que ça ne serait pas pour cette nuit mais que j'aurai mon bébé pour dormir prés de moi. Nouveaux envois de messages, en priant pour qu'ils arrivent jusqu'a moi ..L'Homme m'a fait couler un bain, m'a massé, encore et encore. J'ai doucement perdu pied pour ne plus sentir que ces contractions qui s'intensifiaient et ce bébé qui ne descendait pas, mais pourquoi ne descendait-il pas ..?
Le bain ne m'a pas aidé, mais en m'auscultant, je ne me suis pas reconnue à l'intérieur, et au bout de mes doigts une petite bulle ...Je ne l'ai su qu'après, mais c'était le placenta. J'étais prête à faire sortir mon bébé, mais il ne descendait pas et chaque contraction me bloquait un peu plus..19h,
Jean-Claude, mon sf, est arrivé et c'est bien là que j'ai compris l'utilité d'un bon sage-femme. Il m'a aidé à débloquer la douleur, à me débloquer moi-même, à faire sortir cette douleur intense que je tentais juste de vaincre. 
Et mon bébé s'est engagé, je l'ai senti se faufiler et mes cris ont changé, la poussée a été évidente.La poche s'est rompue, une sensation de ballon de baudruche qui éclate, mais sans le grand bruit. Ou alors un bruit intérieur qui m'a fait trembler, qui m'a fait résonner. 
Et ça m'a fait beaucoup de bien, quelque chose avançait enfin de manière visible. J'avais tellement rêvé de ces accouchements que j'avais lus ou vus, ou la femme ne pousse pas, ou le corps agis pour elle et en fait non, ce n'était visiblement pas pour moi. Mais ce fut juste énorme de sentir cette poussée que j’exerçais par réflexe et qui prenait le contrôle, c'était énorme de sentir ce petit être sortir doucement de moi.Je n'ai pas eu de sensation de brûlure comme beaucoup disent, à vrai dire, je ne me souviens même pas de douleur à ce moment-là, juste de cette poussée que je puisais au fond de moi, une poussée longue et puissante.Et la tête est sortie ! C'était énorme, j'y étais presque ! Soulagement et inquiétude de ce petit être endormi entre terre et mer. J'ai eu l'impression que la contraction suivante mettait une éternité a venir, je commençais a avoir peur de lui faire mal, alors J-C à dégagé une épaule et l'a sorti en même temps que la dernière contraction.Je n'ai pas d'autre mot que ce fut ENORME, cette sensation de mon bébé qui sort de moi, et il était tout chaud et glissant dans mes bras, le sentiment d'avoir fait quelque chose de magique ...
Mais les mots sont bien en dessous des moments vécus et des sensations ressenties..

l'embrasure de la sale de bain entre deux contractions 

J'ai pu profiter pleinement de ma bulle avec mon homme 

car mes "grands" bébés étaient avec une personne de confiance, 

que nous avons voulu comme marraine pour ce petit Koalou.

Fatigue partagée mais pleine de douceur 

 Jean-Claude Verduyckt, 

mon super sage-femme,
qui m'a été d'une aide précieuse.

Marie Bourgonjon,
notre photographe et amie
qui a fait un travail remarquable et nous a offert un souvenir inestimable 

Je ne peux pas clôturer ce récit sans un petit mot pour mon Homme,
nous avons conçus ce bébé à deux dans l'amour
et nous l'avons mis au monde ensemble.
Ce sont des souvenirs précieux et puissants,
et je lui suis très reconnaissante d'avoir affronté ses peurs pour m'épauler dans ce bel événement .